Les ingrédients à éviter
Savez-vous de quoi sont composés vos soins corporels ?
L’indication de tous les ingrédients permet de savoir ce que contiennent réellement les cosmétiques et par conséquent, de repérer les substances pouvant causer les allergies.
En Europe tous les marques cosmétiques doivent obligatoirement mentionner sur l’emballage, la liste complète des ingrédients dans l’ordre croissant de leur quantité et sous la dénomination INCI (International Nomenclature of Cosmetics Ingredients).
Mais très souvent les consommateurs se heurtent au langage incompréhensible des initiales INCI écrit en anglais ou latin. De plus, on ne connaît pas la quantité exacte des ingrédients ni leur origine ainsi que leur mode de fabrication (lié aux secrets de fabrication de certains fabricants).
Parmi les divers ingrédients non identifiés, certains peuvent être irritant, allergène, asséchant.
Ce sujet étant très vaste, il m’a paru intéressant de vous présenter certaines substances potentiellement toxiques à identifier sur vos produits.
Certains d’entre eux sont des perturbateurs endocriniens.
Un perturbateur endocrinien est une molécule qui bloque ou modifie l’action d’une hormone et perturbe le fonctionnement normal d’un organisme. Ils peuvent induire des problèmes de santé majeurs comme l’infertilité, un développement anormal du fœtus, la puberté précoce, des cancers, le diabète, l’obésité, des problèmes neurologiques, des troubles d’apprentissage et bien d’autres. Étant donné qu’ils proviennent de plusieurs sources et s’accumulent en quantités importantes dans l’organisme, ils pourraient avoir un effet cumulatif et perturber le fonctionnement normal des hormones.
Les principaux perturbateurs endocriniens (ou suspectés de l'être):
BHA, TBHQ et BHT : ces antioxydants chimiques sont utilisés dans l’industrie alimentaire pour leur capacité à éviter le rancissement des huiles et graisses.
On les retrouve également dans les produits cosmétiques. À long terme, ces substances se révèlent toxiques.
Les colorants dérivés du goudron de houille : dérivé du pétrole, le goudron de houille est reconnu comme cancérigène pour l’humain. Ils sont largement utilisés dans les produits de beauté, colorants capillaires et on les reconnait généralement par « CI » suivi de 5 chiffres.
Les ingrédients reliés au DEA : les ingrédients reliés au DEA (diéthanolamine) sont employés pour rendre les cosmétiques crémeux ou mousseux et ajuster le PH, neutralisant l’acidité d’autres ingrédients. Attention donc au Cocamide DEA et Lauramide DEA. Ils peuvent réagir avec d’autres substances et former des composés cancérigènes.
Dibutyl phtalate : les phtalates servent fréquemment d’additif dans une série de plastiques et autres matières. Ils rendent les plastiques souple et flexibles. Ils ne forment pas de liens chimiques avec les plastiques auxquels ils sont ajoutés, de ce fait, ils peuvent être dégagés par des produits de consommation et se retrouver dans l’environnement. Le phtalate de dibutyl est utilisé comme plastifiant dans les produits pour les ongles. Il est considéré comme toxique pour la reproduction et suspecté d’interférer avec la fonction hormonale.
Les libérateurs de formaldéhyde : ces produits comme le Quaternium-15, le sodium Hydroxymethylglycynate, le DMDM Hydantoin, la Diazolidinyl urea ou encore la Méthénamine sont très utilisé comme conservateurs pour les produits cosmétiques. Ils libèrent de façon lente le formaldéhyde ou formol classé cancérigène.
Les parabènes : les parabènes font parti de la gamme des produits conservateurs et sont considérés comme perturbateurs endocriniens et pourraient interférer avec les fonctions reproductrices mâles. Redoutables, Ils provoquent diverses allergies et pénètrent rapidement dans la peau.
Les parfums de synthèse : ces parfums chimiques peuvent déclencher des allergies. Certains sont associés au cancer et à l’intoxication des neurones.
Les PEG, PPG : principalement utilisé comme émulsifiants, base de gels, émollients. Leur action peut rendre la peau perméable et ainsi laisser passer les substances nocives.
Pétrolatum : c’est une gelée d’huile minérale utilisée dans certains produits comme barrière hydratante pour garder la peau humide (baumes à lèvres, rouges à lèvres, etc.) et pour la brillance des cheveux. Ils peuvent contenir des hydrocarbures polyaromatiques (HAP) potentiellement cancérigènes.
Les siloxanes : ces composés à base de silicone sont utilisés dans la fabrication de produits cosmétiques pour les assouplir, lisser et humidifier. Il est considéré comme toxique pour la reproduction et suspecté d’interférer avec la fonction hormonale.
Sodium laureth sulfate : produit extrêmement puissant, il est couramment utilisé pour le nettoyage industriel. Paradoxe il est aussi utilisé dans des gels douche, shampoing, etc.. il peut contenir du 1,4-dioxane potentiellement cancérigène.
Triclosan : il est présent dans les produits antibactériens (savon, dentifrice, shampoing, gel douche, désinfectant pour les mains, ect.). il est suspecté d’être un perturbateur endocrinien, d’interférer avec la fonction hormonale et de contribuer à la bactérie qui résiste aux antibiotiques.
Les filtres UV : la polémique subsiste depuis plusieurs années autour des flitres UV chimiques. Ces substances aux noms complexes (benzophénone, butyl methoxydibenzoylmethane ; PABA, ect.) sont reconnues comme perturbateurs endocriniens. Ils traversent l’épiderme et se répandent dans le sang, l’urine et même le lait maternel avec toutes les conséquences néfastes qui en découlent. On leur attribue également la décoloration de coraux par contamination. Il faut donc se diriger vers les bons filtres UV, les filtres minéraux (inorganiques) tels que l’oxyde de zinc.
Et maintenant, regarderez-vous vos produits de soin de la même manière ?